Je suis né dans un monde austère,
Plus lugubre qu'un monastère
Où être en vie, c'est être à naître,
Tout connaître.
Il parait que c'est par ici
Que vit le Mahatma, le maître.
Peut-on le toucher, le connaître,
N'est-il qu'hérésie ?
On croit toucher du doigt le paradis.
On en sort abimé, on en sort sali.
Gardez vous des honneurs
De ce monde-ci,
De l'éclat
De ce monde-là.
Je me suis armé d'un coutelas,
D'une lame à double tranchant.
Cette douleur, écoute-la,
Ecoute son chant.
Je veux qu'on m'amène ici-bas
La vérité et son contenu.
Cette phrase trop longtemps tenue
"Personne ne m'aime"
On croit toucher du doigt le paradis.
On en sort abimé, on en sort sali.
Gardez vous.
Je me suis armé d'un coutelas.
Cette douleur écoute-la.
Comédie.
On croit toucher du doigt le paradis.
On en sort abimé, on en sort sali.
Gardez vous des honneurs
De ce monde-ci,
De l'éclat
De ce monde-là.
Gardez vous de la nuit
Qui règne ici-bas
De l'éclat de ce monde.