A force de penser aux autres,
On a les dents serrées, la tête haute.
Cartes, billes et crayons sont centre du monde.
On s'en sert en serrant son poing comme une bombe.
On marche de travers comme un crabe
Et la mer descend.
Adieu les vases bleues, les pas traînants,
Sables mouvants, sables heureux,
Sables de vent de vases bleues.
Comme un casque on s'endort avec sa chevelure,
Une chemise au corps, au cœur une blessure,
Prisonniers aux pieds pris dans le courant qui passe,
Une valise pleine ou vide à marée basse
On marche de travers comme un crabe
Et la mer descend.
Adieu les vases bleues, les pas traînants,
Sables mouvants, sables heureux,
Sables de vent de vases bleues.
On marche de travers comme un crabe
Et la mer descend.
Adieu les vases bleues, les pas traînants,
Sables mouvants, sables heureux,
Sables de vent de vases bleues.
Hommes, bêtes et femmes sont en guerre
Et la mer descend.
Vies perdues dans les vagues de fer
Et la mer descend.
On oublie de vider son verre
Et la mer descend.
On marche de travers comme un crabe
Et la mer descend.
On marche de travers comme un crabe
Et la mer descend.
Adieu les vases bleues, les pas traînants,
Sables mouvants, sables heureux,
Sables de vent de vases bleues,
Sables de vent de vases bleues.