Fini le temps du balladin,
Du saltimbanque et comédien.
Le luth que tient le musicien vient de se taire entre ses mains.
La grande table désertée,
Des verres vides, des fleurs fanées.
Il est vrai que le clown est triste quand le rideau tombe enfin.
Les lumières se sont éteintes,
Toutes les fêtes ont une fin.
Ni les reproches, ni les complaintes,
Ni les regrets n'y changeront rien.
Les flammes dans la cheminée
Tissent des ombres tourmentées.
Déjà se lève le matin devant la fenêtre embuée.
Le vin a voilé les esprits,
Les rires se sont assoupis,
Et le silence a envahi la maison où nous étions gais.
Les lumières se sont éteintes...
Adieu je m'en vais maintenant,
Le balladin a fait sont temps,
Et ce n'est pas d'un cœur léger que je pose mon instrument.
Si tu veux, pense à moi parfois,
Et si tu préfères, oublie moi;
Alors, demain je ne serai déjà qu'un souvenir lointain.
Les lumières se sont éteintes...